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Coeur de miel
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  • Ici, on parle de mangas, de cinéma, de stars de Bollywood de dollz et de la série "Veronica Mars" !! Quelques photos et des coups de coeur émailleront le tout. Mon ambition : que tout ça serve à quelque chose !
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4 décembre 2004

Maus - tome 2

 Maus, tome 2 : Et c'est là que mes ennuis ont commencé, ed. Flammarion

Ce tome 2 de Maus rentre dans la vie des camps, il est donc plus noir que jamais. Pour cela, la jaquette de la BD est tout à fait explicite et le titre aussi d'ailleurs. Au fait, Maus, ça veut tout simplement dire "souris" en allemand.

 Une des planches de la BD (désolé que ce soit en anglais).

En fait, le titre ne correspond pas à la totalité de ce tome car Vladeck, le père du dessinateur (je le rapelle) a réussi à échapper un petit moment à l'horreur complète. Comme dans la vie avant le camps, il a su user de ses qualités pour en faire des atoûts, même quand il n'en a pas !. Par exemple, le fait de savoir parler anglais va lui servir à manger à peu près normalement pendant deux mois et ses relations anciennes vont aussi l'aider. En même temps, on sent une espèce de naïveté, de simplicté dans le personnage tant il réagit de manière logique aux choses qui lui arrivent. En fait, il a du bon sens. Il trouve toujours des petites combines, dans le bon sens du terme, pour se tirer d'affaire au moins un temps. Il arrive même à voir sa femme, située dans une autre partie du camps d'Auschwitz, pourtant à 4 km de là. A noter qu'il rencontre un français dans les camps, et ce dernier est représenté avec un visage de... grenouille ! pardi. Les stéréptypes sont tenaces !!! Sa petite amie aussi est française mais il l'a représente quand même en souris.

De la même manière que dans le premier tome, les périodes de retranscription des camps alternent avec le moment où Vladeck les raconte vraiment à son fils aux Etats-Unis. O retrouve un Artie, toujours aussi empêtré dans son devoir de mémoire et la notoriété trop lourde que lui a apportée  la publication du premier tome de Maus. Artie se sent un peu écrasé par l'influence de son "survivant" de père et ne se sent pas à la hauteur. Mais son dessin, comme ses dialogue son toujours aussi forts dans l'honnêteté qu'il essaye de transmettre dans la retranscription de son récit : ses relations avec son père, ses pensées, l'histoire de son père en période de guerre et après. D'ailleurs la traduction française est assez savoureuse quand à la façon dont parle Vladeck. Pour vous montrer un exemple : à la fin de la partie 4, à son fils qui s'excuse de l'avoir trop fait parler, il répond : "C'est rien, mon chéri. Toujours, c'est un plaisir quand tu viens me voir." Il parle en petites phrases hachées de cette manière.

 Après la guerre, Vladeck s'est fait photographier dans un habit neuf des camps.

Voilà, j'espère que ça vous aura donné envie de le lire, c'est vraiment une description réaliste de l'histoire d'un survivant d'Auschwitz. POur d'autres références sur cette période voyez dans le post intitulé "Maus - tome 1".

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